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MoonspellLive report : Moonspell
Moonspell [Gothique Metal]
Leaves Eyes
Atrocity [Gothique Metal] mardi 18 février 2014 -
Les Foufounes Électriques,
MontréalVoir toutes les infos de ce concert
Photographe :
Arnaud StopaAtrocity
Texte par Arnaud Stopa -
Difficile de croire que la salle des Foufounes électriques était à moitié vide pour accueillir
Moonspell, Liv Kristin et
Atrocity. Car de très loin, les groupes ont assuré un spectacle à la hauteur de leur notoriété européenne.
C’est bien là le bât qui blesse : des vaches sacrées en Europe, incapables d’avoir un large succès sur le core-continent.
Atrocity
Atrocity monte sur scène quinze minutes après l’ouverture des portes. Ouf. Les papis du death allemand veulent-ils retourner au lit à 22h ? Il n’empêche que le quatuor ne déçoit pas musicalement. C’est punchy, granuleux, mais surtout convivial. Le chanteur Alexander Krull n’hésite pas à faire de longs apartés pour discuter avec un public de premiers fans — comprenons dans la cinquantaine. Bonsoir Montreal, comment ça va ? essaye-t-il dans un français teutonique.
Neuf titres ont été joués, principalement du dernier album Okkult, bien que les Montréalais ont eu le droit aux grands succès du groupe comme Fatal Step, sorti il y a maintenant… 24 ans !
Leaves's Eyes
Si je ne m’épanche pas plus sur la prestation scénique du groupe, c’est parce que le deuxième groupe de la soirée n’est d’autre qu’Atrocity plus madame Krull, alias Liv Kristin. Les musiciens se sont quand même pris la peine de se changer, voyez, ce n’est pas le même genre non plus de musique, c’est un peu la nuit et le jour. Car si
Atrocity est une atrocité sur le plan scénique, bien mal leur fait que cette Liv Kristin.
Ce n’est pas encore un spectacle à trampoline et pétards au trois secondes, mais la timidité parue lors de la première partie s’estompe, et on peut voir les deux guitaristes Thorsten Bauer et Sander van der Meer trouver un plaisir de rejouer. Ils ont même interverti leur place en milieu de concert. Ça sentait l’exploit !
Liv Kristin, comme son mari, apprécie les moments de partage avec son public. Elle n’hésite pas à parler longuement de ses expériences et de ses origines. Il ne manque plus qu’un petit feu de camp au milieu de la fosse et nous voilà partis dans les fjords norvégiens.
Leaves’ Eyes nous a gratifiés d’un nouveau titre, Symphony of the Night, de l’album éponyme, qui sort cette année. Du reste, on retiendra surtout l’absence d’originalité dans les compositions, qui sonnent comme n’importe quel groupe symphonique à voix féminine. Et dire que Liv Kristin s’est fait connaître avec le très original Theatre of Tragedy… Pincement au cœur.
Moonspell
Avec un peu plus d’une heure quinze de spectacle — soit autant que Leaves’ Eyes —, les Portugais de
Moonspell n’ont confié que des miettes à Montréal. Pourtant, leur fonds de commerce nous laissait présager plus.
Arrivé sur scène casqué sur Axis Mundi, le chanteur Fernando Ribiro a tout de suite dressé la table : noirceur, violence et puissance. Le gothic servi en plat de résistance subjugue tous les arpents du genre. Après tout,
Moonspell est connu pour sa manière de se réinventer à chaque album.
C’est avant tout une prestation énergique que nous offre sur un plateau le quintette. Ricardo Amorim, le guitariste aux allures d’un Robert Trujillo bouclé, met l’ambiance avec des riffs maîtrisés et soutenus, suivi par le bassiste Aires Pereira. Au contraire, Pedro Paixao, le clavier-guitariste, était en retrait du groupe, moins dans le coup.
Petite déception toutefois, les Lusitaniens ont joué Scorpion Flower et Luna, deux titres avec une participation vocale féminine, qui aurait pu être fait en compagnie de Liv Kristin. Dommage pour les Montréalais venus assister au concert, qui ont dû se contenter d’une bande enregistrée.
Les photos sont vraiment chouettes, surtout celle avec Aires... Peux-tu nous dire quelle était l'affluence pour ce concert?
sam. 8 mars 14- 19:06