Retox est formé de quelques membres de The Locust, ce qui me pousse à aller assister à leur concert. Le public rassemblé ne sera pas immense, mais bien suffisant pour créer du remous, devant un concert très violent. La musique de Retox oscille entre Punk déstructuré façon Converge et parties Hardcore plus simples. Sur scène, c’est plutôt pas mal, même si ça ne casse pas trois pattes à un canard, et l’on passe un bon moment, surtout sur les parties les plus barrées du groupe, trop rares malheureusement pour combler le reste.
Rapport : Prométhée
Gallows
Voici pour votre plaisir la vidéo du live enregistrée par Arte Live Web :
Ma déception du Hellfest ce sera Converge. Ne les ayant jamais vu, et ayant entendu énormément de bien de leurs lives, je m’attendais peut-être à trop de choses de leur part, et il s’avérera que la bande à Bannon ne sera pas au niveau ce soir. Pourtant les musiciens sont toujours heureux d’être là, ça saute partout, Bannon court partout même s’il a parfois l’air d’un abruti en attendant trois plombes à un bout de la scène qu’un riff commence, dans une position simiesque.
« Dark Horse » entame le live et fait mouche, de même que « Aimless Arrow » ou « Sadness Comes Home », bonne surprise en live. Si les deux derniers albums sont toujours aussi moyens en live – hormis « Glacial Pace » et les trois que j’ai mentionnées – les vieux font davantage mouche, et « Heartless » fera sacrément mal, de même que « Concubine » en rappel.
Malheureusement, le show sera axé sur des titres trop efficaces, au détriment d’une émotion que Converge semble avoir perdu. A ce titre, seule « Last Light » viendra me faire vibrer, face à un « Trespasses » immonde, ou un « All We Love We Leave Behind » risible.
La déception viendra davantage du caractère classique du show. L’énergie est là mais ça manque d’ambiance, et Bannon est de surcroit un chanteur mauvais en concert. Il est fort possible cependant que le caractère intimiste d’une salle ou d’une scène sous tente eût été meilleur que la Warzone, découverte et encore ensoleillée. Pour le coup, c’était un résultat bien maigre.
Rapport : Prométhée
Visionnez la vidéo du concert filmée par Arte Live web :
Poussé par une envie sévère d’aller aux waters pour y faire du boucan comme Peter, je rate Finntroll et me rends donc sous la Valley, comme un gros gamin fan, pour me placer devant le live à venir de Cult Of Luna.
La prestation de 2008 était déjà connue comme une des meilleures du festival cette année-là, et j’attends les suédois avec impatience, les ayant vu pour Eternal Kingdom mais pas sur la tournée de Vertikal, leur chef-d’œuvre incroyable.
Le groupe jouera ce soir tout simplement le meilleur concert de tout le Hellfest, c’est dit. C’est typiquement le genre de groupe qui transmet quelque chose en live, et il se passera bien des choses en moi, et en beaucoup de monde du public lors de ce live magique et démentiel. « The One » introduit « I : The Weapon » avec un départ un peu raté de Johannes au chant, la faute à des retours batterie foireux. Batterie derrière laquelle ne sera pas Lindberg ce soir mais un remplaçant, heureusement excellent, comme pour Neurosis. Malgré ce départ, le morceau sera magnifique, le son déjà à couper le souffle, imposant mais laissant la place à chaque détail, et notamment le clavier, superbe. « Ghost Trail » suit, imparable, et les Cult Of Luna font monter encore davantage la sauce que sur le CD lors de ce crescendo épique et renversant, où les lights pleuvront jusqu’à rendre les contours des musiciens flous, mais suffisamment clairs pour voir qu’ils se déchainent sur scène, notamment Johannes, qui assume son nouveau rôle de lead singer avec brio et force charisme.
A peine remis de nos émotions, « Finland » vient encore plus écraser l’assistance médusée devant tant de talents, avant de laisser la place à « Vicarious Redemption », et son riff de fin absolument monstrueux. « Owlwood » ensuite, viendra apporter encore une bonne dose de lourdeur et de noirceur, les tons rouges étant majoritaires sur les titres d’Eternal Kingdom.
Grosse surprise, « Dark City, Dead Man », qui provoquera des hurlements de joie dans le public, et pour cause, le morceau est un des meilleurs de Somewhere Along The Highway, et son final sera éclatant en concert.
Pour vous dire à quel point le show était fantastique, je m’étais promis de ne pas rester pendant tout le concert pour voir celui de Korn dans son intégralité, et je me suis finalement décidé à partir, un pincement au cœur, lors de leur dernier morceau, « In Awe Of », en plus un de mes préférés de Vertikal. Le groupe avait rallongé son set pour palier à une absence – je ne sais plus laquelle- et c’était un réel bonheur d’assister à un tel concert.
Setlist de Cult of Luna au Hellfest 2013 :
- The One
- I : The Weapon
- Ghost Trail
- Finland
- Vicarious Redemption
- Owlwood
- Dark City, Dead Man
- In Awe Of