Quel lieu incongru pour un show metal. En ce mercredi soir, c’est le CEPSUM, la salle de hockey de l’Université de Montréal qui a accueilli les chantres du metal symphonique,
Nightwish, accompagnés par le groupe floridien
Kamelot.
Devant une salle à moitié vide,
Kamelot monte sur scène. Premier constat : quelle petite scène ! Difficile pour le chanteur Tommy Karevik de se déplacer, tellement le groupe est coltiné à un devant de scène minuscule. Pour preuve, la batterie de Casey Grillo se trouvait à droite de la scène, emplacement plutôt inhabituel pour cet instrument.
Deuxième constat : on sent l’envie de faire du grand spectacle. La puissance vocale de Tommy, accompagnée par les envolés lyriques de Thomas Youngblood ont enjoué le public, qui n’hésite pas à ovationné le groupe entre chaque chanson. Peut-être pour les récompenser, le groupe a invité sur scène Alissa White-Gluz, la chanteuse du groupe montréalais
The Agonist sur deux de leurs titres : Sacrimony et March of Mephisto.
Après une demi-heure d’attente,
Nightwish monte sur scène sur un thème de Hans Zimmer, Crismon Tide. Puis au tour de Storyline et Wish I Had an
Angel. On rentre directement dans le vif du sujet.
Anette Olzon paraît joueuse et joyeuse au vu de ses pas de danse tout au long du spectacle. La scène est légèrement plus grande qu’avant, mais difficile d’imaginer qu’un groupe qui remplit des grandes salles un peu partout dans le monde se retrouve à jouer dans un gymnase universitaire. C’est peut-être une bonne chose, car cela rend le concert plus intimiste et convivial.
Nightwish est un groupe qui aime jouer. On a pu le voir quand le guitariste
Emppu Vuorinen et le bassiste Marco Hietala ont commencé des petits jeux sexuels entre eux. Ou encore lorsque Anette vient auprès de ses instrumentalistes pour jouer en duo. Beaucoup de plaisirs donc pour cette formation qui a invité Troy Donockley, joueur de cornemuse et de flute irlandaise, sur scène pour certains morceaux de leur dernier album Imaginaerium.
Le groupe finlandais nous a ainsi pas mal gâtés au niveau des compositions jouées. Malheureusement, les passages acoustiques, comme sur Slow, Love, Slow, ont un peu cassé l’ambiance énergique du concert. Qu’à cela ne tienne, le groupe reprenait tout de suite derrière sur des titres plus galvanisant comme I Want My Tears Back.
On regrettera enfin le peu d’interaction entre le groupe et le public. Il n’y a eu en tout que deux pauses sur l’ensemble du concert. Autant dire que le groupe a déroulé son spectacle. Malgré tout, on espère les revoir vite à Montréal, d’après l’ovation générale du public à la fin du spectacle !