Alors que l'édition Hellfest 2012 ouvre à peine ses portes à un public toujours plus nombreux, les jeunes Betraying the Martyrs ont la lourde tâche d'ouvrir le bal, au même moment que Celeste et Trepalium. Au programme, un Deathcore puissant et efficace, porté par une interprétation franchement solide. Les tournées incessantes ont visiblement permis au groupe de gagner en confiance et ça se voit (on notera par ailleurs la bonne intégration de Mark Mironov, le nouveau batteur au jeu hallucinant!). Une petite demie-heure de jeu sera suffisante pour que les parisiens se mettent le public en poche, et ce à grands coups de wall of death! Du lourd!
Les sales garnements de l’hybride Français hardcore et de rap rejoignent la Main Stage 2. Leur combo qui a éprouvé les années, du haut des 15 ans de leur formation, allie toujours de manière efficace le chant strident et les growls rappés de leurs 2 chanteurs. Textes revendicatifs, rythmes simples mais tranchés et brutalement efficaces, la formation Lilloise a toujours de l’énergie à revendre en abondance, avec quelques circle pits de lancés.
Défendant leur nouvelle mouture « Enemies of the State », ils ne négligent pas pour autant les énormes Look at the Pain, l’excellent et efficace Oh Mary, repris en chœur, les cornes se levant en rythme au dessus des milliers de festivaliers, et bien sûr Police Stopped Da Way, sur lequel les gyrophares hurlent pendant que le public se scinde pour un des premiers wall of death du festival.
Malgré les années, BBA ne perd pas de son énergie et nous offre un set excellent pour démarrer le Hellfest.
C'est une foule dense qui se presse devant la Main Stage 1 pour accueillir Black Bomb A. Malgré les années et les difficultés (notamment côté line-up), le combo lillois est toujours là et entend bien le montrer via son Metal Hardcore fédérateur. Après quelques minutes de jeu, le groupe se lâche et invite le Hellfest à en faire de même (circle-pits...).Le duo de chanteur, s'il fonctionne plutôt bien sur scène, a tendance à être un peu maladroit entre les morceaux (il ne sera pas rare que l'un comme l'autre prenne la parole en même temps!).
Globalement, Black Bomb A offre une prestation plaisante, dont la bonne humeur communicative n'aura pas échappée aux festivaliers.
- Kumelia
Et pour le plaisir de vos yeux, voici la vidéo du concert par ARTE Live :
Au tour des Allemands de Heaven Shall Burn d'investir la grande Main Stage 2. Leur réputation justifie en effet de couvrir une "main stage" même en début de soirée, et non la Warzone, destinée principalement aux scènes "-core".
Ils ouvrent rapidement les hostilités, et un premier circle pit sur Behind All Silence soulevant des nuées de poussière. Les musiciens occupent bien la scène et tentent de réduire la distance avec le public. Heaven Shall Burn est une frappe chirurgicale : nette et précise, sans grande originalité, mais diablement efficace. La double pédale matraque brutalement, pour le plus grand plaisir des festivaliers. Le chanteur Marcus Bischoff ne fléchit pas non plus, avec un chant acéré et parfaitement maîtrisé, cachant pourtant bien son jeu sous ses airs de premier de la classe avec cheveux bien coiffés et chemise bien boutonnée.
Les énormes The Disease et surtout Endzeit terminent de massacrer les metalheads.
Ce soir les jeunes teutons nous prouvent qu'ils savent mener et satisfaire plusieurs milliers de festivaliers. On s'adonne avec plaisir et sans honte à ce metalcore d'une brutalité jouissive .
Entre Lynyrd Skynyrd et Megadeth, sur la Main Stage 2, c'est un OVNI musical qui débarque en cette fin de soirée, avec les Dropkick Murphys de Boston et leur punk celtique endiablé. Ils ne reculent pas devant les instruments insolites (banjo, cornemuse...) et mêlent refrains punk et inspiration folk, pour un ensemble très décalé. Béret vissés sur la tête, Al Barr le chanteur invite gaiement la foule à danser.
Dropkick nous offre un punk festif et entraîneur, parfait une bière à la main, pour oublier la fatigue de cette première journée !
- Nanoroux
Voici la vidéo du concert de Dropkick Murphys par ARTE Live
Alors que Megadeth est la tête d'affiche de cette première journée, King DIamong et Amon Amarth, respectivement sur la Main Stage 2 et The Temple s'occupent de clôturer la première et intense journée jusqu'à 2h du matin. King Diamond nous offre ce soir un véritable spectacle. Le chanteur Danois connu pour Mercyful Fate n'a effectivement pas lésiné sur le visuel et la théâtralité. La scène affiche en deuxième plan un étage avec deux rampes de chaque côté, et des décors architecturaux baroque faits avec de simples toiles. Et au devant de la scène, une rangée de barrières sépare le chanteur du public. Bien que ça soit ... intéressant, ces barrières ont pour le moins irrité les photographes n'ayant que quelques minutes de live pour prendre le portrait du King.
Dans la lignée d'Alice Cooper (le show rappelant d'ailleurs celui d'Alice au Hellfest 2010), King Diamond met en scène un spectacle mêlant macabre et horreur, comme en témoignent ses corpse paints. Ses expressions faciales confirment l'aspect théâtral, ... peut être au détriment du musical puisque quelques passages sont en play-back.
Bien que j'ai préféré Alice Cooper il y a deux ans, le show de King Diamond mérite d'être vu une fois, et les festivaliers du Hellfest peuvent se vanter d'avoir vu la seule date du roi en Europe cette année (le roi a en effet été arrêté dans ses projets musicaux à cause d'un problème de santé fin 2010, et n'a annoncé son retour en activité qu'en Janvier de cette année).
Set-list de King Diamond :
The Candle
Welcome Home
Drum Solo
Voodoo
At the Graves
Up From the Grave
Dreams
Sleepless Nights
Guitar Solo
Shapes of Black
Come to the Sabbath (Mercyful Fate cover)
Eye of the Witch
- Encore:
The Family Ghost Halloween
- Encore 2:
Black Horsemen