Live Reports ::
SONISPHERE FRANCE 2011_JOUR 2Live report : SONISPHERE FRANCE 2011_JOUR 2
Metallica [Thrash Metal]
Tarja [Metal symphonique]
Megadeth [Thrash Metal]
Papa Roach [Neo Metal]
Slayer [Thrash Metal]
Volbeat [Heavy Metal]
Anthrax [Speed Metal]
Loudblast [Death Metal]
Diamond Head [Heavy Metal]
Mass Hysteria [Rock Metal] ... samedi 9 juillet 2011 -
SNOWHALL PARC,
AMNEVILLEVoir toutes les infos de ce concert
Photographe :
HalordAprès une bonne nuit de sommeil, nous voilà repartis pour la plus grosse journée du festival, à savoir le samedi, avec au programme une flopée de très bon groupes et surtout le Big 4 !
14H55 Mass Hysteria
Le trajet étant un peu long, j’arrive en retard pour le concert de
Mass Hysteria. Ils m’avaient laissé une très bonne impression lors de leur passage aux Arènes de Nîmes en première partie de
Metallica en 2009. A ce que j’entends en m’approchant du site du festival, ça envoie sévère du coté de la scène Saturn en ce début d’après-midi. Une fois dans le pit des photographes, je m’aperçois qu’il n’y a personne sur scène et que les musiciens sont dans la fosse en train de pogoter et prendre un bain de foule avec leur public ! Une fois sortis de cette marée humaine, c’est reparti pour un tour avec Mouss qui lance : « On va faire un hommage à notre ami qui nous regarde, Patrick Roy, le président de la république du métal français ! En hommage à Patrick, on va vous demander de faire un Braveheart ! »
Et c’est parti pour Furia, le morceau emblématique des parisiens, qui va enflammer une fois de plus la foule du sonisphère, plus réceptive qu’hier apparemment. Mouss descend à nouveau de scène pour offrir une bouteille d’alcool au premier rang. Il avait promis l’apéro, voilà qui est chose faite !
Mass Hysteria ou comment mettre le feu au festival en ½ heure et 7 petits morceaux bien sentis ! Bravo les gars !
15H25 Diamond Head
Je suis curieux de découvrir ce groupe de Heavy Metal des années 80 dont on ne connaît généralement que les reprises qui égrènent régulièrement les concerts et les albums de
Metallica.
Le chanteur est jeune, j’imagine donc qu’il n’est pas un membre original du groupe (il les a rejoints en 2004).
La prestation des anglais est simple et très sympa, mais ce sont surtout les morceaux connus comme Helpless ou Am i Evil, connus du public et repris en chœur, qui font mouche. Merci
Metallica !
Diamond Head ou comment un groupe qui a influencé les Four Horsemen bénéficie enfin d’un peu de notoriété… Un juste retour des choses !
16H00 Loudblast
En tant que leader du metal français dans les années 90, il était normal de retrouver
Loudblast dans le Big 4 (Bukowski,
Gojira,
Mass Hysteria,
Loudblast). Du groupe originel, il ne reste plus en 2011 que le charismatique chanteur Stéphane Buriez et son acolyte Hervé Coquerel, batteur émérite qui officie aussi avec le très bon
Black Bomb A. Drakhian à la guitare et Alexandre Lenormand à la basse complètent le combo dans sa version actuelle.
Pour être tout à fait honnête, j’ai été un grand fan de
Loudblast mais je n’arrive plus aujourd’hui à éprouver autant de plaisir à les voir sur scène. Nostalgie ? Manque de magie ? Je ne sais pas…
Toujours est il que le show est carré et bien ficelé. Le son est bon, les morceaux sont rodés et les musiciens savent tenir le haut du pavé. Le public ne s‘y trompe pas. L’accueil est excellent et la fosse remue à nouveau en ce milieu d’après-midi. Steph est conquérant et la foule du Sonisphere ne l’impressionne pas, alors il envoie la purée !
Un bon retour pour
Loudblast qui coïncide avec la sortie de leur nouvel album.
16H50 Anthrax
Anthrax est le premier groupe du Big 4 à se produire aujourd’hui. Fondé en 1981, c’est à la fin des années 80 que le groupe a eu son heure de gloire avec l’album Among The Living mais sans jamais égaler la notoriété de ses compères de
Slayer ou
Metallica. Ils sont pourtant à l’origine d’un son puissant et saccadé et d’une attitude scénique débridée qui a influencé bon nombre de groupes.
Anthrax: Andreas Kisser (Sepultura)
Ce fût pour moi une des bonnes surprises de l’après midi. Les gars d’
Anthrax ont vu couler de l’eau sous les ponts mais ont un plaisir de jouer qui est visible et communicatif. J’étais un peu déçu il y a quelques mois quand j’ai appris que Scott Ian, le guitariste et fondateur du groupe, ne pourrait pas être présent pour des raisons familiales. Fort heureusement, son remplaçant est un musicien de choix en la personne de Andréas Kisser, guitariste mythique de
Sepultura.
Le groupe est à fond dès le début du concert, le sourire aux lèvres et en excellente forme physique. Les morceaux se succèdent comme autant de bombes Thrash : Caught In a Mosh, Got the Time, Madhouse.
Escale française oblige, Antisocial de
Trust (dont ils ont fait une reprise américanisée), est accueillie avec enthousiasme et sera bien applaudie.
C’est reparti avec Indians et son fameux « War dance !!! », cri de guerre qui incite à tourner en rond (ne serait ce pas
Anthrax qui a inventé le circle-pit ?). Joey Belladonna, avec ses airs de vieille sorcière et sa voix si particulière fait les présentations et remercie Andréas de sa présence. Cela nous vaudra un « Chaos AD » (
Sepultura) version courte de toute beauté.
C’est déjà le dernier morceau de la journée avec I am The Law, du pur
Anthrax vitaminé aux décibels.
Une prestation courte (45 minutes) mais puissante, sautillante, sympathique et de qualité. Plein d’énergie positive pour la suite !
17H45 Volbeat
Rendez-vous à nouveau sur la scène Saturn pour accueillir les danois de Volbeat et leur Elvis Metal, mélange parfaitement réussi de Heavy Metal et de Rockabilly. Elégamment vêtus comme à leur habitude, les 4 compères venus du froid vont profiter de la chaleur pendant 45 minutes passées en plein soleil d’après-midi.
L’ambiance est sympa, le son est puissant et clair et le public leur réserve le meilleur accueil. Les nouveaux morceaux et les plus anciens se mélangent parfaitement et on passe un excellent moment de pur rock’n’roll musclé.
« The most important Thing in this Festival is You! » clame Michael Poulsen, le chanteur gominé. Il a raison, un concert n’est réussi que si le public est de la partie, et on peut dire que le samedi, le public est chaud et plus présent que la veille.
Le final sur « Pool of Booze, booze, booza » est bien heavy et c’est le sourire aux lèvres que les danois de Volbeat peuvent quitter la scène après avoir enchanté nos oreilles.
18H50 Slayer
Pour annoncer la couleur, quoi de mieux que 36 amplis Marshall empilés en fond de scène.
Slayer est le vilain « grand » canard du Thrash et compte bien le prouver une fois encore. Cette année, Jeff Hanneman n’est pas de la partie. Victime d’une bactérie mangeuse de chair, le guitariste blond fondateur de
Slayer avec son ami Kerry King a été contraint de quitter le groupe temporairement (on l’espère) et a laissé la place à Gary Holt, ancien membre d’
Exodus.
Ce qui m’a le plus marqué c’est la présence scénique de Tom Araya. Celui ci apparaît en effet à plusieurs reprises souriant et très à l'aise. On sent le mec d’expérience qui n’est nullement impressionné par le fait de jouer devant 40000 personnes. C’est donc un Tom « grand patriarche souriant » qui nous est proposé ce soir. Les années ayant fait leur œuvre, il exhibe fièrement sa barbe et ses cheveux poivre et sel et ne fait plus du tout de Headbanging depuis son opération des cervicales.
Le nouveau guitariste est quant à lui bien impliqué. Il occupe le coté gauche de la scène avec brio alors que l’inimitable Kerry King est situé à droite. Il est au taquet, comme à son habitude. Il me semble de plus en plus costaud (qui a dit gros ?) et tatoué, le bouc tressé de 30cm fièrement exhibé !
Dave Lombardo, le célèbre batteur, assure le ciment rythmique de cette forteresse imprenable.
Coté musique, nous nous prenons baffes après baffes, uppercut après uppercut. Disciple, War Ensemble, Postmortem, Dead Skin Mask sont autant de classiques qui font mal.
Tom discute et plaisante avec le public : « A song for freedom, Mandatory Suicide ». Autant vous dire que la fosse est constellée régulièrement de pogos et de circle pit, signe que le répertoire des américains fait mouche.
Je passe les détails…la fin du show est un empilement de morceaux cultes comme South of Heaven, Raining blood et le fantastique et controversé
Angel of Death, véritable hymne Thrash ultraviolent et tellement jouissif.
Slayer : un must à voir absolument sur scène.
Il commence à devenir difficile de se déplacer dans le festival car la plupart des gens se sont positionnés devant la scène Appolo pour profiter du Big 4 et ne se déplacent plus. C’est donc de loin que nous entendrons
Papa Roach, sans réellement pouvoir vous donner notre sentiment sur la teneur de leur prestation.
20H50 Megadeth
Je les avais vus en 2009 en 1ère partie
Judas Priest à Paris et j’en avais gardé un assez bon souvenir.
Dave Mustaine était alors enjoué, chaleureux, heureux de l’accueil que le public lui avait réservé ce soir là.
A l’exception de quelques morceaux très connus, je n’ai jamais été un grand fan de leur style si particulier. Tout cela cumulé, je trouve le début du concert peu convaincant. Les musiciens font leur job mais on ne sent pas une envie débordante de jouer. On a donc nous aussi un peu de mal a rentrer dans le show mais finalement ça finit par fonctionner un peu mieux après quelques titres, le public aidant.
« A tous mes amis », dont le refrain chanté en français fait mouche et le superbe Symphony of
Destruction remonteront un peu le niveau de cette prestation somme toute assez moyenne.
On saute également
Tarja (pardonnez moi l’expression) pour 2 raisons.
La première est que je n’apprécie pas particulièrement le style « Métal à chanteuses lyriques ». La deuxième est qu’il est impossible de se déplacer vu le nombre impressionnant de fans qui se sont amassés devant la scène principale où va se produire
Metallica à 23H00.
23H00 Metallica
Tout le monde les attendait et je pense que personne n’a été déçu.
Comme à chaque fois, le concert débute par le superbe « The Ecstasy of Gold » d ‘Ennio Morricone, avec cette fois en bonus la projection des images du film, la fameuse scène du cimetière !
A partir de là, c’est une setlist d’anthologie qui nous est proposée, avec en apéro un petit « Hit the Lights » bien pêchu, suivi directement par «
Master !
Master ! of Puppets », « The Shortest Straw » et « Seek and Destroy ».
On en oublie très vite où on habite.
Metallica est dans la place, le son est lourd et clair…que du plaisir ! Ce ne sont ensuite que des standards de la grande époque qui déboulent les uns derrière les autres. Le public est venu en masse pour
Metallica, il hurle, il chante les paroles, comme il se doit !
Sur « The memory remains » le chant est à son comble et on a du mal à réprimer les frissons qui nous envahissent. La communion est totale !
Outre les moments forts que sont toujours « Sad but True » ou « One », nous avons eu droit à des morceaux plus rarement joués comme la superbe ballade « Fade to Black » ou l’instrumental « The Call of Ktulu », joué en intégralité.
Les explosions et les feux d’artifice (Enter Sandman) ponctuent régulièrement le show, mais la prestation est si intense qu’on en oublie ces « artifices » pour se concentrer sur la musique.
Au bout de 15 morceaux (déjà ??), c’est le moment du morceau joué en commun, le bœuf géant avec les membres du Big 4. Et bien ce sera le minimum syndical, et James s’en excuse, car
Megadeth et
Slayer ont déjà du quitter le site pour honorer d’autres engagements. Un peu facile messieurs, ça manque de respect pour le public... Une fois n’est pas coutume, ce sont les meilleurs qui restent, et les Four Horsemen se font accompagner ce soir par
Anthrax au complet et le guitariste de
Diamond Head.
C’est l’anniversaire de Franky (Frank Bello, le bassiste d’
Anthrax) et le public le gratifie d’un superbe « Happy Birthday to You !, Happy Birthday to You !,… », chanté à l’unisson, comme il se doit.
Le morceau choisi pour le Big 4 est ce soir « Helpless », de
Diamond Head.
Nous l’aurons donc entendu 2 fois cet après midi, la version originale et la reprise.
Pour finir nous aurons droit à Damage Inc. accompagné du fameux lâcher de ballons noirs à l’effigie du groupe. Effet un peu raté du fait du faible nombre de ballons et du vent qui les a immédiatement entraînés à droite de la scène…
James s’amuse avec le public en faisant mine de quitter la scène puis de rester, etc…et lui propose finalement de donner le tempo sur la chanson suivante, qui sera la dernière de la soirée : « One, two, three, four ! » et c’est parti pour Creeping Death, dont le riff retentit dans les oreilles des 40000 festivaliers présents ce soir là.
Le public est remercié chaleureusement avec force envoi de mediators et de baguettes. « Your beautiful » « The
Metallica family » sont des phrases qui reviennent régulièrement mais qui prennent tout leur sens quand on voit de ses propres yeux l’osmose entre ce groupe devenu géant et son public de fidèles.
Un grand concert de
Metallica !
Setlist :
Hit the Lights
Master of Puppets
The Shortest Straw
Seek & Destroy
Welcome Home (Sanitarium)
Ride the Lightning
The Memory Remains
All
Nightmare Long
Sad But True
The Call of Ktulu
One
For Whom the Bell Tolls
Blackened
Fade to Black
Enter Sandman
Rappel :
Helpless (
Diamond Head cover) (with
Diamond Head's Brian Tatler &
Anthrax)
Damage Inc.
Creeping Death
(Source : Setlist.fm)