Rapport de la Main Stage 2, Jour 3 du Hellfest 2010.
En ce début d’après-midi, la Mainstage II accueillait les suisses d’
Eluveitie pour un show de 40 minutes. C’est une foule impatiente qui s’est amassée devant la scène pour accueillir le phénomène Folk Death Mélodique, et pour le coup on ne peut pas dire qu’elle ait été déçue : le combo a délivré là un set carré, puissant, où rien n’était laissé au hasard. Que ce soit dans le jeu de scène ou dans l’ambiance festive,
Eluveitie a montré qu’il est un groupe sur lequel on peut compter en 2010.
Pour l’occasion, la Mainstage II s’est habillée des couleurs du dernier album des suisses (avec backdrops et autres drapeaux), et s’est transformée en véritable temple Folk Metal. Ultra-motivés, les huit membres ont tout donné, demandant même au public de réaliser les plus grands circle-pit et wall of death du fest... La réponse fut immédiate !
La set-list a principalement honoré le dernier opus, mais on a pu entendre les sons issus de Slania, avec notamment le tube ‘’Inis Mona’’. Le son était bien balancé, les instruments audibles, et mis à part un temps de jeu trop court, rien ne pouvait entacher le set d’
Eluveitie. Un vrai bon concert en somme.
Rapport : Kumelia, photos : Nanoroux
La réputation de
Behemoth ne peut aller que crescendo. Lorsque Nergal et ses assassins arrivent sur la Mainstage 2, c’est pour n’y laisser que cendres et poussières, amorçant leur set par un « Ov Fire and The Void » complétement décoiffant, le son étant plutôt bon quoique agressif sur le trigger. La grosse voix de Nergal calmera tout le monde et le set sera parfait, sans temps mort, plein de puissance. « Their God is dead ! Follow us to glory ! » criera Nergal, plein d’énergie. Visuellement,
Behemoth s’avérera sage, misant seulement sur le maquillage et non sur de gros déguisements. Evidemment, Evangelion sera privilégié mais la période Black ne sera pas délaissée pour autant quoique sonnant bizarrement bien plus Death à présent, comme si le groupe avait pris le truc. Impressionant et véritablement épique.
Rapport : Prométhée
Devin Townsend Project démarre sur la main stage 2 en fin d'après midi avec un
Devin Townsend complètement rasé qui s'en prend directement au public : "You need entertainment here ! Hug each other !". Le chanteur fou de
Strapping Young Lad a perdu ses cheveux (ils ont été transférés au bassiste qui hérite de ses "cheveux longs+semi calvitie"), mais il n'a pas perdu sa capacité à chauffer les foules (il osera même lâcher un "suck my dick"). Il recouvre avec sa folie légendaire, gratifiant le public de ses plus belles grimaces ou de son sourire de schyzophrène. Les morceaux joués ressemblent finalement beaucoup à du
Strapping Young Lad, avec bien sûr le chant si caractéristique de Townsend, toujours planant que ce soient sur chant clair ou ses cris déchirants. Il assure aussi la guitare, sur sa 7 cordes en V personnalisée, et le son est comme souvent sur la Main Stage 2, très bien dosé.
Rapport, photos : Nanoroux
Exodus, groupe formé en 1980, berceau du grand Kirk Hammet (
Metallica), monte sur la Main Stage 2. Rob, le chanteur massif du groupe n'est pas là pour déconner: le visage fermé et sombre, il semble vouloir en découdre. Et ça envoie lourd et violent, avec des gros riffs, du gros rythme, impossible de rester statique. Toute la fosse entre en mouvement sur des morceaux entre punk et power Metal. Vers la fin de leur live,
Exodus sème le vent, et récolte la tempête : Rob fait signe aux headbangers de se lancer dans un circle pit ... Et quel circle pit !!!!! Simplement le plus speed et le plus grand que l'édition 2010 du HellFest ait connu, simplement révélateur de la puissance du set d'
Exodus. Car si on se muscle les oreilles, on se muscle aussi les mollets pendant des sets comme celui-ci ! Avec une telle présence rythmique et un si bon contact avec le public,
Exodus aura définitivement marqué l’édition 2010 du Hellfest !
Rapport : TheBastien
N’ayant jamais vu
Slayer, j’avais bien du mal à comprendre toutes les critiques circulant peu avant leur arrivée et tournant principalement autour du fait que les gars ne changent pas leur recette. Pourtant c’est bien une grosse baffe qu’assène les gars, et les trois titres (à part l’éponyme je ne saurais les nommer mea culpa) péchés dans le moyen World Painted Blood sonneront super bien en live, comme quoi les groupes peuvent faire revivre des choses que l’on croyait mortes. L’arrivée de « War ensemble » explose tout sur son passage mais le summum est atteint lors de « Dead Skin Mask », très bien rendue et toujours aussi glauque. En parlant de glauquitude, les lights rouges colleront parfaitement à l’ambiance, d’autant qu’il n’y avait rien à redire sur le son et que les solis partagés de Hanneman et de King (bouge pas trop le gars, à part la tête) foutent une claque monumentale (le final « Reign in blood ») car exécutés à la perfection et avec un son à vous coller des frissons. Araya lui a toujours sa voix et passera son temps à sourire, laissant assez souvent le public chanter. Certains diront que
Exodus avait plus de cœur à l’ouvrage mais pour moi, ce fût un bonheur certain que ce concert de
Slayer.
Rapport : Prométhée