L'avant Black Sabbath
Ozzy, né John Michael Osbourne, est né à Birmingham le 3 décembre 1948, dans une famille fort modeste de six enfants. Il arrêtera l'école à 15 ans pour aider sa famille à vivre. il exercera entre autres les métiers de plombier, d'employé d'abattoir, ouvrier. Mais moderne (travailler plus pour gagner plus, il n'y croyait déjà pas !), il se dit que la petite criminalité pouvait s'avérer plus fructueuse qu'une vie de labeur pour un salaire de misère.
Bien mal lui en pris, vu qu'il se retrouva à purger une peine de 6 semaines de prison en 1965. C'est là qu'il se fera son tatouage sur les phalanges, le célèbre Ozzy qui allait lentement conditionner le reste de sa carrière.
A sa sortie de prison, Ozzy retrouve un ami d'enfance,
Geezer Butler, qui joue de la basse dans un groupe. Ozzy est intéressé par chanter. Après tout, il est un inconditionnel des
Beatles et se verrait bien à la place d'un
John Lenon. Il vit d'abord une première expérience par franchement réussie dans un groupe appelé
Rarebreeds, avant de rejoindre Butler dans
The Approach.
Mais bien vite, le chanteur se sent à l'étroit, le groupe suit une direction qui ne lui convient absolument pas. Geezer lui explique alors qu'il fait parti d'un autre groupe,
Polka Tulk, dans lequel officient
Tomy Iommi et
Bill Ward, respectivement guitariste et batteur. Ozzy rejoint la formation, qui devient
Earth. Quelques mois plus tard, Earth devient
Black Sabbath.
Welcome to the Sabbath !
L'origine du nom provient d'un vieux film d'horreur avec Boris Karloff. En fait, le groupe répétait à côté d'un cinéma où les jeunes allaient voir des films d'horreur et l'idée de faire une musique répondant aux codes du genre naquit dans l'esprit des musiciens. C'est une première.
Black Sabbath enregistre rapidement un premier album éponyme qui donne naissance à deux styles : le heavy metal et le doom. Lent, glauque, effrayant, même si le disque n'est pas parfait, il pose les bases d'un genre nouveau et Ozzy étonne avec son chant trainant, lancinant. Avec
Paranoid, le succès est là etle groupe enchaine tournées et LP :
Master Of Reality,
Vol 4... Mais en 1973, Iommi se met à repenser la musique, en s'inspirant des groupes prog comme
Yes qui avaient le vent en poupe. le heavy primaire et lourd du Sab prend une autre forme, plus travaillée et Ozzy trouve que ça ne lui convient plus. Ozzy, jeune marié (pas encore avec Sharon), jeune père de famille, complètement héroïnomane et assez porté sur la bouteille, se laisse aller. Il quittera une première fois le Sab' après
Sabotage en 1975, mais Iommi viendra le rechercher. Ils enregistreront encore deux albums souvent décriés avant de se faire virer. Trop de dépendances.
Ozzy se laisse alors aller, jusqu'à ce que Sharon Arden, fille du président du label de
Black Sabbath, lui donne métaphoriquement parlant un gros coup de pied aux fesses.
Carrière solo
C'est dans le bureau du président de Sony BMG qu'Ozzy croquera la tête d'une colombe. Et bizarrement, cela s'avèrera payant (note : essayez de faire ça maintenant et préparez-vous à passer la nuit chez les flics). A sa décharge, Ozzy était très chargé se jour là. Ozzy à la chance de trouver rapidement un guitariste en la personne de
Randy Rhoads qui évoluait alors dans le groupe
Quiet Riot. Il complète le groupe avec
Bob Daisley à la basse et
Lee Kerslake à la batterie. En 1980 parait
Blizzard Of Ozz et c'est la claque. Ozzy produit un heavy d'excellente facture, guidé par un jeune guitariste proche du génie. Les mélodies font mouches, l'album est un classique immédiat. Ozzy est catapulté superstar aux States.
Diary Of A Madman n'est pas loin d'être tout aussi indispensable. Il se mari en 1982 avec Sharon, à
Hawaii. Toujours en 1982, il croque la tête d'une chauve souris en plein concert. Encore une fois, il devait être passablement chargé vu qu'il pensait que c'était un jouet... Il aura eu droit à une piqûre anti-rabique tout de même...Malheureusement, la même année, se produit un évènement qui marquera beaucoup Ozzy : Randy Rhoads trouve la mort dans un accident d'avion stupide et le chanteur en est témoin indirect. Il sera hanté toute sa vie par le destin brisé de son guitariste et ami, plus rien ne sera plus pareil.
Mais plutôt que de le voir sombrer complètement, Sharon refait la même métaphore que celle de 1979 et Ozzy s'entoure de nouveaux musiciens, dont le guitariste
Jack E Lee pour sortir l'album
Bark At The Moon en 1983. Disque étrange, entièrement composé par Ozzy. On est loin du heavy magistral des deux premiers opus, mais
The Ultimate Sin en 1986 remet les pendules à l'heure : le disque est une bombe de heavy, un cri primal.
En 1987, pour "célébrer" les cinq ans de la disparition de Rhoads, Ozzy publie
Tribute, un album live à la mémoire du guitariste, une véritable claque avec de nombreux morceaux du premier opus, dont un Crazy Train tonitruant.
En 1988, le monde découvre
Zakk Wilde sur l'album
No Rest For The Wicked, album qui se prend une volée de bois vert de la part des critiques. Mais en 1991,
No More Tears est un véritable succès, aussi bien artistique que commercial. Il a même le droit d'aller rejouer à San-Antonio où il était interdit de séjour depuis qu'il avait uriné sur les ruines du Fort Alamo, en 1982.
En 1992, des rumeurs comme quoi il arrêterait la musique circules, des rumeurs qu'il alimente lui-même. Le CD
Live And Loud de 1993 est un ultime témoignage live. Ultime ? Non, parce qu'en 1995 sort
Ozzmosis, un album plutôt décrié malgré de très bonnes choses dessus.
En 1996, Ozzy et Sharon créés la Ozzfest, en réponse au Lollapalooza qui avait refusé de produire Ozzy sur sa scène. Le Ozzfest est devenu alors un tremplin pour de jeunes groupes, souvent issus du néo metal, pour se produire devant un public monstre. En 1998, Ozzy rejoint ses anciens compères de
Black Sabbath pour une petite série de concerts, d'où sera tiré l'album
Reunion du Sab'.
Mais étrangement, Ozzy n'enregistrera pas de nouvel album avec Iommi & co, il préfère s'atteler à un nouvel album solo. Ce sera
Down To Earth, relativement pauvre; pire, Ozzy apparait très fatigué, les photos de lui montrent un homme qui vit avec les ravages de la drogue, une caricature que la série de real TV The Osbournes mettra à nu. on y voit un Ozzy dépassé par les évènements et une famille cinglée, jusqu'au chien. Le fils d'Ozzy supportera d'ailleurs très mal cette expérience proche du voyeurisme. Ce fut néanmoins un sacré succès...
En 2005, Ozzy publie
Under Cover, un album de reprises aussi motivant qu'une séance de nudisme en Antartique. En 2007, il revient enfin sur le devant de la scène avec l'album
Black Rain, qui se veut bien plus heavy que ces derniers efforts de 1995 et 2001.
Ozzy souffre d'une perte d'audition et d'une maladie liée à Parkinson, mais pas aussi dégénérative : il est pris de tremblements sans que le reste de son corps et de son mental ne soit affecté. Les conséquences d'une trop forte addiction à la drogue ?
En solo :
Blizzard Of Ozz (1980)
Diary Of A Madman (1981)
Speak At The Devil (1982) - retiré du catalogue officiel d'Ozzy. Ce disque était sorti pour faire concurrence au Live Evil du Sab' avec
Dio. Ozzy a toujours été contre cet enregistrement.
Bark At The Moon (1983)
The Ultimate Sin (1986) - retiré du catalogue officiel d'Ozzy.
Tribute (live, 1987)
No Rest For The Wicked (1988)
Just Say Ozzy (live 1990)
No More Tears (1991)
Live And Loud (live 1993)
Ozzmosis (1995)
Down To Earth (2001)
Live At The Budokan (live 2002)
Under Cover (2005)
Black Rain (2007)
Scream (2010)
Avec
Black Sabbath :
Black Sabbath (1970)
Paranoid (1970)
Master Of Reality (1971)
Vol 4 (1972)
Sabbath Bloody Sabbath (1973)
Sabotage (1975)
Technical Ectasy (1976)
Never Say Die ! (1978)
Live At Last (live, 1980)
Reunion (1998)